Financiers aux framboises (et matcha !)
*Attention : cet article de blog est traduit avec une application d'intelligence artificielle.
Nous ne pouvons pas résister à tout ce qui est cuit avec du matcha. Nous savons que vous allez adorer cette recette de Claire, l'une de nos ambassadeurs francais du matcha.
J’ai écrit cet article comme des retrouvailles effarouchées. J’y ai mis de cette lumière que je connais timidement… cette lumière qui apparait au petit matin, sous le volet. J’y ai mis mon rose au joue, mes doigts tachés de framboises, mon sourire un peu gênée de réapparaître ici après tant de temps… J’y ai glissé une envie de parler de choses très vastes à partir d’un petit grain de rien. Et cette couleur du matcha. Qui me laisse sans voix.
Que rien ne soit figé
Je voulais vous dire que oui, le temps passe ; que oui on change, tout le temps, en plus de voir changer les choses autour de nous… (comme si vous ne le saviez pas !) mais vous dire aussi de ne pas en avoir trop peur tout le temps. Et me le redire à moi-même surtout, grâce à vous.
Parfois c’est agréable de voir les cartes se redessiner ! Que rien ne soit figé.
Il a la peau dure en nous cet idéal cultivé de stabilité, de convictions à avoir, comme le top moumoute de la maturité. C’est de bonne guerre, c’est notre manière de contrecarrer un peu l’impermanence…
Habitués à chercher des constantes, nous avons tendance à croire que la vraie vie, la sorte de croisière qui nous attend, celle dont on pourra profiter, commencera vraiment si un équilibre est atteint, et une fois des certitudes ancrées. (Une fois le CDI signé, une fois mariée, une fois que le petit fera sa nuit…)
Mais la vie, c’est visiblement cette suite de contre-temps, de recherches, ces gesticulations que l’on fait pour y arriver ; ces explorations ; ce sable mouvant de nous même. Qu’il faudrait apprendre à aimer.
On tend le cou, évidemment, vers le meilleur et le doux, vers le sûr, le rassurant. Mais nous savons au fond de nous que la grâce c’est cette inclinaison, ce tropisme, ce mouvement. Pas une position.
Cette société (dont le point fort n’est pourtant pas de miser sur le durable) nous vend le rêve de ce qui est sûr et certain. Elle nous habitue à chercher des garanties. Elle nous conditionne à (croire) tout savoir, tout maîtriser, à avoir au moins 3 jours d’avance sur la météo aussi… Mais on paniquerait drôlement moins dans la vie (peut-être ?) quand une bourrasque se lève, si l’on ne pensait pas que tout doit toujours se passer comme nous l’avions planifié. Ah, l’enfer que nous vivons quand ce n’est pas le cas…
Minuscule
Parfois ce sont de toutes petites-petites choses sans importance, mais alors vraiment aucune, qui nous rappellent nos fluctuations naturelles ; notre capacité à dire je ne sais pas, ou à changer d’opinion, et que rien n’est acquis. C’est minuscule, et tout de même ça surprend. Et ça compte. Peut-être comme un premier pas sans conséquences à moins redouter les changements. Pour moi, en tous les cas.
J’ai dit si souvent Je n’aime pas le matcha… (en ajoutant « sauf dans les pâtisseries » !) que j’y croyais. J’en étais sûre. Presque embarrassée en certaines occasions, et un peu seule comme on peut l’être devant ces unanimités qui vous excluent. (Un peu comme lorsque je dis que je n’ai pas aimé La vérité sur l’affaire Harry Quebert. Oh la la, rien à voir, je m’égare). Mais un jour, je me suis montrée plus nuancée. Je n’ai pas répondu Je n’aime pas le matcha, mais : Je n’ai peut-être jamais bu un matcha suffisamment bon pour pouvoir l’aimer.
Je me suis surprise à l’évoquer comme une rencontre possible. A voir l’absurdité des positions campées si longtemps par habitude, que l’on ne se pose plus de questions.
Et en rentrant chez moi, vous me croirez ou pas, j’avais reçu du matcha !
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